Les toitures végétalisées : note technique et benchmark
Une autre ville a réalisé pour le compte de l'Etablissement Public d'Aménagement de Paris-Saclay une étude technique et benchmark sur les toitures végétalisées.
Les toitures végétalisées, auxquelles on peut également donner le doux nom de PCVH (paroi complexe végétalisée horizontale), se définissent par leur couverture d'un substrat végétal, qu'elles soient en pente ou non. La technique n'est pas nouvelle, elle date probablement du néolithique, et est largement développée.
La note revient sur les concepts techniques qu'elle recouvre : du complexe d'étanchéité au substrat, de la charge à la pente, avant de s'attarder sur les bénéfices écologiques qu'elle qualifie voire quantifie selon les techniques de conception et de mise en œuvre possibles : développement de la biodiversité, rétention des eaux de pluie, isolation thermique, dépollution de l'air, isolation acoustique, rafraîchissement local, etc.
Elle présente les différentes techniques de toitures de manière détaillée (avantages, inconvénient, contraintes techniques, coût et conditions d'entretien) de sorte à faciliter la comparaison et l'aide à la décision selon les contraintes projet. Toitures extensive, semi-intensive, intensives ; systèmes standardises, brownroof, toitures biosolaires, murs et façades végétalisés n'auront plus de secret pour vous et retenez d'ailleurs que structures bois et toitures extensives ou semi-intensives peuvent se conjuguer !
Si la future réglementation environnementale 2020 se prête peu à la valorisation de la contribution environnementale des toitures et façades végétalisées du fait de leur impact carbone, un référentiel dédié visant à cette valorisation est à l'étude par l'Association des toitures et façades végétalisées (ADIVET) en partenariat avec les associations Haute Qualité Environnementale et du Conseil internationale biodiversité immobilier (Cibi). Dans l'attente, la note présente les labels et certifications qui reconnaissent la contribution des toitures et façades végétalisées (Effinature, OsmoZ, HQE, LEED).
Une autre ville illustre ses travaux d'un benchmark diversifié de huit toitures franciliennes, de la prairie du toit de l'Ecole primaire des sciences et de la biodiversité de Boulogne-Billancourt aux toitures mêlant brownroof et espaces d'agriculture de l'opération de logements Ivry Madiba à Ivry-sus-Seine.
Pour réaliser cette note, l'équipe s'est appuyée sur les travaux de l'Association des toitures et façades végétalisées (ADIVET), de l'Agence Régionale de la Biodiversité (ARB), de l'APUR et de différentes collectivités : le département de la Seine-Saint-Denis, l'Eurométropole de Strasbourg, le Grand Lyon et la Ville de Paris et a interrogé maîtres d'ouvrages et gestionnaires.
Par ces détours, l'étude nous a rappelé le potentiel de contribution des toitures végétalisées aux défis environnementaux d'adaptation au dérèglement climatique et de présentation de la biodiversité ; comme l'intérêt de penser l'occupation des toitures à grande échelle pour trouver les compromis optimum dans les usages possibles et le besoin d'anticiper dès la conception la gestion de ces espaces particuliers et privilégiés.